POUR UNE PAIX JUSTE AU PROCHE ORIENT


Fin 1987, alors qu’éclate dans les territoires occupés la première intifada palestinienne, un petit groupe de femmes israéliennes constitue le mouvement des Femmes en Noir à l’initiative de Hagar ROBLEV. Cette militante de la paix propose une action de femmes, précise, simple à mener et organisée dans la durée ; sur le modèle des « Mères de la Place de Mai » argentines, elles se réunissent chaque vendredi à 13 h., vêtues de noir, en silence, sur une place publique dans toutes les grandes villes d’Israël.
Elles se rassemblent autour d’un seul slogan : « 
Halte à l’occupation ». Ce mouvement réunit de nombreuses femmes citoyennes d’Israël, juives ou arabes.
Ce mouvement a très vite inspiré des manifestations de solidarité à travers le monde. Depuis 1990, des groupes autonomes se sont créés pour soutenir, outre le mouvement de la paix israélo-palestinien, différentes luttes politiques et sociales propres à chaque pays.

Actuellement

- En Cisjordanie, la colonisation, condamnée par les résolutions de l’ONU, se poursuit : le nombre des colonies s’accroît sans cesse, en toute illégalité ; 300 000 colons israéliens y habitent et disposent de routes réservées à eux seuls, cette occupation morcelant toujours plus ce territoire. Les Palestiniens, eux, se heurtent à des empêchements, sans fin, à circuler dans leur territoire, à cause des très nombreux check-points et barrages routiers fixes ou mobiles. Ces entraves à circuler ont des conséquences graves sur le travail, les études, les soins…

- Le mur, condamné par la Cour Internationale de Justice, loin d’être détruit, continue à être construit. Son tracé annexe de fait 10 % des terres de Cisjordanie, dont beaucoup sont riches en réserves d’eau. 250 000 Palestiniens se retrouvent dans des enclaves, coupés du reste de la Cisjordanie. La construction du mur entraîne la destruction de champs d’oliviers et sépare des cultivateurs palestiniens de leurs champs.

- L’annexion de Jérusalem-Est, déclarée illégale par des résolutions de l’ONU, permet à Israël d’y développer des colonies : 200 000 colons israéliens y vivent. Cette annexion entraîne la destruction de maisons et l’expulsion de familles palestiniennes, comme par exemple à Sheikh Jarrah et à Silwan, afin de judaïser le plus possible Jérusalem-Est.

- La construction du tramway, condamnée par le droit international se poursuit : il doit relier Jérusalem-Ouest à ces colonies illégales.

- A Gaza : le blocus, dénoncé et condamné par la Croix-Rouge, par le rapport Goldstone, se poursuit ; et les crimes de guerre israéliens, restent impunis jusqu’à présent.

Gaza est toujours une prison à ciel ouvert puisque Israël contrôle toujours l’espace aérien, maritime et les postes frontières.

En effet, depuis 2007 et la prise du pouvoir par le Hamas à Gaza, Israël a instauré un blocus, empêchant l’entrée et la sortie des biens et personnes.

Le 27 décembre 2008, c’est sur cette population gravement affaiblie par les privations dues au blocus, qu’Israël a commis son agression militaire aérienne et terrestre de 22 jours : la bande de Gaza a été bombardée et envahie par l’armée israélienne, sans aucune possibilité pour la population de s’échapper. Il y eut 1 400 tués et près de 5 000 blessés ; il y eut un usage par l’armée israélienne d’armes illégales : bombes au phosphore blanc….

Plus d’un an après, le blocus est toujours effectif : donc pas de matériaux pour reconstruire maisons, écoles, hôpitaux, pas de matériaux pour rétablir les systèmes d’assainissement, d'alimentation en eau, pas de semences pour replanter, manque de médicaments...

Les prisonniers palestiniens

En 2010, ils sont 8 000, la plupart détenus illégalement en Israël même ; un nombre conséquent, 300, est en « détention administrative », c’est-à-dire détenus sans jugement ni motif d’accusation ; cette détention peut durer plusieurs années.

Des organisations internationales des droits humains dénoncent les conditions de détention des prisonnier/es : mauvais traitements, voire tortures, isolement psychologique, visites permises très rares.

Notre action

  • constatant qu’Israël ne respecte aucune des résolutions de l’ONU,

  • constatant que toutes les concessions faites par les Palestiniens n’ont rien donné,

  • constatant que la communauté internationale, l’Union Européenne, la France laissent Israël bafouer le droit international et le droit humanitaire international,

  • considérant qu’il n’y a pas de solutions militaires au conflit israélo-palestinien,

  • considérant que toutes les initiatives de paix ont échoué,

nous avons décidé qu’en plus de nos veilles hebdomadaires et participations à diverses actions, nous soutiendrons, avec le réseau international des Femmes en Noir, l’action BDS, « Boycott Désinvestissement Sanctions », vis à vis de l'État d’Israël.

Boycott, Désinvestissement : ces actions collectives doivent toucher :

  • les armes et les collaborations militaires ;

  • les entreprises et universités collaborant ou profitant de l’occupation (Caterpillar, Connex, Alsthom, Technion…) ;

  • les produits des colonies ; dans ce cadre nous soutenons la campagne contre l’implantation de l’entreprise israélienne d’export Agrexco à Sète ;

  • les manifestations culturelles et sportives représentant officiellement Israël.

Sanctions : pour cela, suivant le rapport Goldstone, nous soutenons la mise en accusation pour crimes de guerre, voire crimes contre l’humanité, des responsables israéliens de l’agression militaire contre Gaza.

Nous vous demandons de rester solidaires et attentifs/ves aux actions proposées.

Femmes en Noir de Lyon
Veille chaque vendredi de 18 à 19 h
Place des Terreaux

www.femmesennoir.org                                                                                                                   Février 2010
http://collectif69palestine.free.fr
http://www.bdsfrance.org