POUR
UNE PAIX JUSTE AU PROCHE ORIENT
Fin 1987,
alors qu’éclate dans les territoires
occupés la première
intifada palestinienne, un petit groupe de femmes
israéliennes
constitue le mouvement des Femmes
en Noir
à
l’initiative de Hagar
ROBLEV.
Cette militante de la paix propose une action de femmes,
précise,
simple à mener et organisée dans la
durée ; sur le modèle
des « Mères de la Place de
Mai » argentines, elles se
réunissent chaque vendredi à 13 h.,
vêtues de noir, en silence,
sur une place publique dans toutes les grandes villes
d’Israël.
Elles se
rassemblent autour d’un seul slogan :
« Halte
à l’occupation ».
Ce mouvement réunit de nombreuses femmes citoyennes
d’Israël,
juives ou arabes.
Ce mouvement
a très vite inspiré des manifestations de
solidarité à travers le
monde. Depuis 1990, des groupes autonomes se sont
créés pour
soutenir, outre le mouvement de la paix israélo-palestinien,
différentes luttes politiques et sociales propres
à chaque pays.
Actuellement
En
Cisjordanie occupée le
nombre des colonies s’accroît sans cesse, en toute
illégalité ;en 2007 260 000
colons
israéliens
y habitent et disposent de routes réservées
à eux
seuls, cette
occupation morcelant toujours plus ce territoire.
Les Palestiniens, eux, se heurtent à
des empêchements sans fin à circuler dans leur
territoire, à cause
des très nombreux check-points et barrages routiers fixes ou
mobiles (540 environ ). Depuis 2000, 60 femmes palestiniennes
ont accouché aux check-points, et 36
bébés en sont morts.
Jérusalem-Est a
été
annexée illégalement par Israël. 200 000
colons israéliens y
vivent.Cette annexion entraîne la destruction
de maisons arabes afin de judaïser le plus possible
Jérusalem-Est.Un tramway est en construction, il va
relier Jérusalem-Ouest à des colonies de
Cisjordanie en traversant
Jérusalem –Est.
Le mur annexe de fait 10% des
terres de Cisjordanie, dont beaucoup sont riches en réserves
d’eau.
250 000 Palestiniens se retrouvent dans
des enclaves, coupés du reste de la Cisjordanie et des
équipements
de leur quartier
Sa construction entraîne la
destruction de champs d’oliviers et sépare des
cultivateurs
palestiniens de leurs champs.
Gaza est une prison à ciel
ouvert ; les 8 000 colons sont partis depuis
2005 :
mais Israël contrôle toujours l’espace
aérien, maritime et les
postes frontières qu’il ferme souvent ;
il contrôle aussi
les systèmes d’eau et
d’électricité
Début 2006 les élections
législatives dans les Territoires occupés sont
remportées par le
Hamas. Aussitôt Israël, les Etats-Unis et
l’Europe sanctionnent
ce vote démocratique du peuple palestinien et
décrètent un
embargo économique et financier.
La capture d’un soldat israélien
,dans l’été 2006 entraîne le
siège de Gaza par l’armée
israélienne et fait régulièrement de
très nombreuses victimes civiles
palestiniennes.
Par ailleurs, depuis qu’en juin 2007,
le Hamas, à Gaza, a remplacé
l’Autorité Palestinienne, la
population gazaouie est dans une crise humanitaire sans
précédent.
Les prisonniers sont 11 000, la
plupart détenus illégalement en Israël
même ; un nombre
conséquent, 800, est en
« détention
administrative »,
c’est-à-dire détenus sans jugement ni
motif d’accusation ;
cette détention peut durer plusieurs années.
Des organisations internationales des
droits humains dénoncent les conditions de
détention des
prisonnier/es : mauvais traitements, voire tortures, isolement
psychologique, visites permises très rares.
Ce
que nous demandons
En
cette
année 2007, après 60 ans
d’impasse, les Femmes en Noir de Lyon demandent
l’application
immédiate des résolutions de
l’ONU dont :
-
celle
du
14 février 2007 rappelant l’avis
consultatif de la Cour Internationale de Justice du 9.07.2004
« selon laquelle la
construction du Mur par Israël, la puissance occupante, dans
le
territoire palestinien occupé, y compris
Jérusalem-Est, ainsi que
les mesures prises auparavant entravent gravement l’exercice
par le
peuple palestinien de son droit à
l’autodétermination …
prie tous les états ainsi que les institutions
spécialisées et les
organismes des Nations Unies de continuer à apporter soutien
et aide
au peuple palestinien en vue de la réalisation rapide de son
droit à
l’auto-détermination ».
Par
ailleurs, nous
demandons que la Commission Européenne
applique enfin la
suspension de l’accord d’association comme
l’a voté le
Parlement Européen en 2002 puisque cet accord stipule que
« les
relations entre les deux parties, de même que toutes les
dispositions du présent accord, se fondent sur le respect
des droits
de l’Homme et des principes
démocratiques » et que ces
conditions ne sont actuellement pas respectées.
Ce
que nous proposons
Considérant
qu’il n’y a pas de
solutions militaires au conflit israélo-palestinien et
que ,
pour l’instant, toutes les initiatives de paix ont
échoué, nous
avons décidé, en plus de nos veilles
hebdomadaires et
participations à diverses actions, de nous associer
à la résolution
prise au dernier colloque international des Femmes en Noir
(août
2007) qui appelle à nous joindre à l’
action de boycott,sanctions, désinvestissements
vis-à-vis de l’état
d’Israël.
Ces
actions
collectives doivent toucher :
-
les armes et les
collaborations militaires,
-
les entreprises
collaborant ou profitant de l’occupation (Caterpillar,
Connex, Alsthom…)
-
les produits des
colonies
Nous
vous demandons
de rester
solidaires et attentif/ves aux actions proposées.
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